Français : Scène de groupe. Sud du Bénin. Population fon ou nago-yoruba. Bois, métal, perles, coquillages, tissu, fibres végétales, cordelette, pigments. Don de Ewa et Yves Delevon. Inv. 2018.14.34. Musée des Confluences, Lyon, France. Notices complémentaires, parfois reformulées d'après celles présentées au musées des Confluences : Matériaux : Bois du plateau Ricinodendron heudelotii (erimadoou essessang) , personnages: chrysophyllum albidum (azongogwe) ; perles de cornalines, reproductions en verre d'origine européenne ; perles de rocaille (cylindre découpé) ; cauris ; pigment rouge d'origine végétale mêlé à du blanc de lithopone, pour l'opacifier ; bleu Guimet, "bleu de lessive" ; blanc de kaolin, recueilli dans les zones humides où les défunts sont censés résider. Style : éléments stylistiques et iconographiques des Nago-Yorubas et des Fons, tous deux du Bénin. Depuis des siècles ces deux groupes culturels entretiennent des interactions politiques, religieuses et artistiques. De l'aire culturelle nago-yoruba: le bonnet dit "à oreilles de chien", porté par les chasseurs et les prêtres de différents cultes ; les visages ronds, aux yeux en amande fortement proéminents ; les trois scarifications horizontales sur les joues. De l'aire culturelle Fon : La technique d'assemblage, et l'iconographie, qui rappelle les asen autels ancestraux, très présents dans la population fon. Formes et figures : le caméléon (au 1er plan à dr). Il représente souvent Lisa, principe masculin du couple créateur du monde dans la religion vaudou. Le chapeau à large bord, probablement apporté initialement par les navigateurs portugais, dès la fin du 15e siècle. Le casque colonial, depuis les années 1870, emblème de l'autorité du colon, est aussi adopté par les notables africains. Les ombrelles: comme le chapeau, les notables se les autorisent. La calebasse: c'est le récipient traditionnel pour les aliments et les offrandes. Le petit personnage coiffé d'une crête, pourrait représenter Legba, le messager des divinités du panthéon vaudou. Sens de la scène : Le sens est actuellement inconnu. La variété des personnages offre l'image de la communauté villageoise au sud du Bénin. Il pourrait s'agir d'un moment de sociabilité ou d'une cérémonie religieuse. Usage : Son usage reste encore inconnu. Cette assemblée de personnages, sur ce plateau, rappelle les asen, les autels ancestraux qui permettent aux vivants d'entretenir la mémoire des défunts.