Lühikirjeldus

Kaamera asukoht	50° 52′ 10,72″ N, 4° 18′ 30,97″ E	See ja teised pildid sellest paigast lehel: OpenStreetMap	50.869644; 4.308604

KirjeldusRésidence Basilique,immeuble à appartements sis avenue Charles Quint 122-124 à 1083 Ganshoren; architecte Jean DELHAYE (un des derniers collaborateurs de Victor HORTA).JPG	Français : Début du classement : 14/7/2005 Classement définitif : 19/4/2007 Delhaye avait des principes catégoriques sur I'organisation d'immeubles à appartements, qu'il a tous mis en pratique dans la Résidence Basilique. Outre la sobriété des façades, Résidence Basilique présente toutes les caractéristiques de I'art déco, tel que I'auvent à ressauts, les travées encadrées de lésènes, Ie choix des matériaux pour la finition du hall d'entrée et la conception des lampes. Le choix du rnatériau, la forme des fenêtres et Ie fin profilage du châssis indiquent cependant des influences plus modernistes. A I'intérieur, dans la cage d'escaliers et I'ascenseur, I'influence d'Horta est clairement perceptible. Le jeu des lignes et la mosaïque sur Ie sol, la conception du plafonnier, I'attention portée à la luminosité de la cage d'escalier et Ie tracé courbe du garde-corps en sont des exemples. This is a photo of a monument in Brussels, number: 2083-0012/0
Kuupäev	6. september 2012, 17:09:50
Allikas	Üleslaadija oma töö
Autor	Saintonge

La Résidence Basilique se situe au coin de l'avenue Charles Quint et de I'avenue de Villegas à Ganshoren. Elle fut construite entre 1938 et 1953 d'après des plans de Jean Delhaye de 1937. L'avenue Charles Quint est un axe entre la Basilique et Ie ring extérieur de Bruxelles. Une grande partie des constructions Ie long de cette avenue datent de la même période. En tant que bätiment d'angle, la Résidence Basilique est un bâtiment-phare dans I'environnement urbain. La Résidence Basilique est construite sur une parcelle d'angle. Tant du cöté de I'avenue Charles Quint que du côté de l'avenue de Villegas, la longueur de la parcelle est de 36 mètres. Le bätiment dispose de 8 niveaux de construction hors sol. Le niveau supérieur est en retrait par rapport à la façade et difficilement visible de la rue. Le bátiment a deux niveaux de plus que les bàtiments avoisinant. Cöté avenue Charles Quint, la façade est dans I'alignement tandis que cöté avenue de Villegas, il dispose d'un jardinet avant. Le terrain du cöté de I'avenue de Villegas est en pente et les accès aux garages se trouvent au-dessous du niveau du sol. L'ossature du bàtiment est en béton et la façade, de style sobre, est recouverte de crépi. Au rez-dechaussée se trouve une plinthe basse, en pierre bleue et marbre noir. L'encadrement de la porte d'entrée principale est également en .marbre noir. L'usage du marbre noir est probablement une modification ultérieure. La porte d'entrée est en métal et en verre, avec un bouton de porte en cuivre. Cóté avenue Charles Quint, Ie rez-de-chaussée comprend des commerces, et cöté avenue de Villegas, un appartement. Juste au-dessus du rez-de-chaussée se trouve un auvent Ie long de tout Ie bätirnent. L'angle de la Résidence Basilique est constitué de demi-rotondes d'angle. Apartir du second niveau, les façades des deux avenues sont très symétriques et comprennent cinq travees de part et d'autre des deux rotondes d'angle. La dernière travée est en retrait vis-à-vis du reste de la façade. Chaque travée est encadrée de lésènes. La rupture de la symétrie des deux façades se fait par la quatrième travée du cöté de I'avenue Charles Quint qui est ajourée de loggias et par la première travée du cöté de l'avenue de Villegas qui est pourvue d'une petite et d'une grande fenêtre. La division des chassis est similaire pour toutes les fenêtres, qui se composent de quatre ou cinq parties. Les fenêtres aux extrémités sont plus étroites que celles du milieu. Les chassis sont en bois finement profilés et partiellement remplacées par de la matière plastique. Le sol du hall d'entrée est en pierre naturelle claire avec un motif de carrés en marbre noir Ie long des bords. Les murs sont lambrissés dans ce même marbre noir. L'éclairage se compose d'une grande lampe en acier et en fer, conçue par Delhaye pour eet espace. Le hall d'entrée est suivi de la cage d'escalier, en forme d'ellipse, au sol en granito clair, décoré d'un motif linéaire en rnosaïque noire. Le plafonnier, en acier et en verre, présente ce même décor linéaire. La cage d'escalier, éclairée par des grandes fenêtres, est en granito, avec un parapet ajouré, supportant la gaine de I'ascenseur, en verre; ce qui contribue particulièrement à la luminosité et la transparence. La cabine de I'ascenseur est encore en bols, largement ajourée et presque panoramique. Cet ascenseur fut conçu par Delhaye tul-rnême et fabriqué par la firme Asea. Selon les plans, il y a des bureaux et I'appartement du concierge au rez-de-chaussée. Les étages audessus disposent de trois appartements chacun avec deux ou trois chambres à coucher. Pour Ie septième étage, Delhaye conçut des plans différents: un avec deux appartements et un avec un appartement et les chambres des bonnes. La première variante fut réalisée.

Intérêt historique Au milieu des années vingt, Ie logement en appartement devint très populaire parmi la bourgeoisie riche, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, un besoin de logements se fit sentir après la première guerre mondiale. Simultanément, les prix augmentaient et Ie logement en appartement devint moins cher qu'une maison unifamiliale. De plus, l'entretien d'un appartement étant plus facile, iI nécessite moins de personnel. Le logement constitué d'un seul étage, sans autres niveaux, était considéré comme un avantage, sans parier du confort qu'offraient les commodités modernes, comme l'eau chaude, Ie chauffage central et une cuisine fonctionelle. Dans les années vingt, quelques immeubles à appartements très luxueux virent Ie jour à Bruxelles, avec, outre les .avantages cités plus haut, des aménagements luxueux, tels qu'un théätre, un restaurant, une piscine et une poste. Dans les années trente apparaissent un grand nombre d'immeubles à appartements destinés aux classes moyennes. Un certain nombre d'acteurs ont joué un röle important dans la promotion du logement en appartement en ville. II s'agissait en premier lieu de la Société Beige Immobilière qui construit bon nombre de bâtiments. 11 y eut également Kaisin & fils, qui développèrent des projets d'envergure, ainsi que JeanFlorian Collin, grande figure du logement en appartement, qui, en collaboration avec Stanislas Jasinski, signa beaucoup d'immeubles à appartements. Ces derniers eurent beaucoup d'influence, grace à leurs réalisations, mais aussi à leurs nombreuses publications sur la construction d'appartements. Jean Delhaye fait également partie de ce groupe. Son livre L'apparlement d'aujourd'hui est considéré comme I'ouvrage de référence de l'époque. Celui-ci traite de principes d'organisation et de conception d'appartements en prenant comme exemple la conception de la Résidence Basilique. Le livre n'est paru qu'en 1946, mais iI a .sans doute été écrit avant. Delhaye conçut la Résidence Basilique en 1937. Le bätiment fut construit en trois étapes. La première partie, à savoir I'angle avec la cage d'escalier centrale, fut construite en 1938. Ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale qu'il obtint Ie permis de bätir I'aile Ie long de I'avenue Charles Quint. Finalement, en 1953, Ie permis pour la construction de I'aile Ie long de I'avenue de Villegas fut donné. Après I'achèvement du bátirnent dans son ensemble, iI n'y eut pas de modifications significatives, mis à part les enseignes lumineuses placées sur l'auvent au-dessus des magasins au rez-de-chaussée. Remarquons qu'à présent, iI est à peine perceptible que Ie bätiment fut réalisé en plusieurs phases. L'immeuble est caractéristique du comportement de la bourgeoisie bruxelloise en matière de logement dans les années 30. Résidence Basilique constitua Ie modèle dans Ie livre de Delhaye L'appartement d'aujourd'hui. L'idée principale du livre est la stricte séparation entre Ie logis privé et les espaces communs: couloirs; escaliers et ascenseurs. Le livre fait aussi la louange des commodités telles que les bons sanitaires, les cuisines efficaces, Ie chauffage central, Ie parlophone et surtout Ie concierge. Les avantages de I'habitation sur un étage sont également mis en lumière. En dépit du fait que I'appartement fut considéré comme une forme d'habitat innovatrice et moderne durant tout I'entre-deux-guerres, il est étonnant de constater que l'on se réfère encore à des valeurs traditionnelles. Le livre expJique également que, bien que I'appartement dans les années trente était accessible à un public plus large que les appartements de I'époque précédente, iI s'agit clairement d'une forme d'habitation luxueuse. L'accent fut toujours mis sur Ie statut social. Ainsi Delhaye donna des indications pour la conception de l'entree commune et du hall. De préférence, l'entree devait se trouver quelques marches plus haut que Ie trottoir, faute de quoi on pourrait croire qu'elle est 'cerrcssebte', ce qui créerait un 'sentiment de malaise' alors que Ie but était de montrer aux amis et connaissances qu'on est 'Iuxueusement logé'. Tout cela se retrouve dans I'exemple de la Résidence Basilique.

Intérêts artistique et esthétique Jean Delhaye (1908-1993) conçut la Résidence Basilique en 1937. Il fut formé entre 1929 et 1934 à l'académie de Bruxelles, où il fut un des derniers élèves de Victor Horta. Après ses études, il travailla au bureau de son Maître jusqu'en 1946. Il conçut la Résidence Basilique durant cette période. Son oeuvre personnelle se compose surtout d'immeubles à appartements et de villas. A côté de cela, il lutta pour la préservation du travail et des archives de Horta. Delhaye avait des principes catégoriques sur I'organisation d'immeubles à appartements, qu'il a tous mis en pratique dans la Résidence Basilique. Outre la sobriété des façades, Résidence Basilique présente toutes les caractéristiques de I'art déco, tel que I'auvent à ressauts, les travées encadrées de lésènes, Ie choix des matériaux pour la finition du hall d'entrée et la conception des lampes. Le choix du rnatériau, la forme des fenêtres et Ie fin profilage du chassis indiquent cependant des influences plus modernistes. A I'intérieur, dans la cage d'escaliers et I'ascenseur, I'influence d'Horta est clairement perceptible. Le jeu des lignes et la mosaïque sur Ie sol, la conception du plafonnier, I'attention portée à la luminosité de la cage d'escalier et Ie tracé courbe du garde-corps en sant des exemples.

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